mercredi 28 septembre 2016

"Papy, il pleut !" un album d'automne ;-)



Au détour d'un rayon de librairie, j'ai encore craqué pour un album ...

Un petit garçon attend que la pluie s'arrête pour sortir jouer, car même si lui adorerait sauter dans les flaques, son grand-père préfère attendre que la pluie s'arrête ...


Mais cette pluie n'en finit pas, et tandis que le grand-père fait tranquillement son courrier, le petit garçon rêve à la fenêtre ... il rêve de "la cité flottante" ...


Finalement, ça y est, la pluie s'arrête et nos deux compères s'aventurent dehors ...


Pour vous laisser la surprise, je ne mets pas d'images de la sortie de nos deux amis !

C'est un très bel album pour qui, comme moi, aime la pluie, le flic flac des gouttes aux fenêtres, et l'atmosphère de doux cocooning et de chocolat chaud qui va avec ....

On se plonge dans cet album tendre comme dans un rêve d'enfance, où l'on se revoit, soupirant à la fenêtre en rêvant de courir dehors, tandis que les adultes nous freinent dans nos élans de fou fou, mais nous enseignent aussi la patience ...

C'est aussi une chouette histoire de complicité entre un grand-père et son petit fils, de rêve, d'imagination, qui nous rappelle les petits moments, les petits bonheurs de la vie : des grosses chaussettes, le bruit de la pluie contre les vitres, et rêver, rêver ...



"Papy, il pleut !", Sam Usher, Little Urban, 2016

Découvrez aussi "Papy, il neige", dans la même veine :


lundi 26 septembre 2016

"Petits secrets, grands mensonges", Liane Moriarty





Après avoir adoré son premier roman traduit en français "Le secret du mari" (chroniqué ici),
en tête des ventes un peu partout depuis des mois (et en cours d'adaptation pour une série avec Nicole Kidman, hiiii !), je me suis littéralement jetée sur son nouvel opus, sorti en septembre, calibré pour avoir le même succès ...

La quatrième :

Meurtre ou tragique accident ? À la fête de l’école, quelqu’un a trouvé la mort. Mais qui est vraiment responsable du drame ? Trois femmes à la croisée des chemins, des ex-maris et leurs nouvelles épouses, des familles recomposées (ou décomposées), qui cachent tous ces redoutables petits mensonges que l’on se raconte à soi-même pour continuer de vivre…
 
Comme dans "Le secret du mari", il y a un côté "Desperate Housewives" certain à cette nouvelle histoire de cachotteries dans une banlieue proprette et légèrement bobo, où les mères de l'école du coin se divisent en clans (dont celui, hilarant, des "serres-têtes", pour désigner les mères parfaites, déléguées de classe et tutti quanti), et où le moindre faux-pas est épié, raccuspoté et analysé, pour au plus vite cataloguer les "mauvaises mères".

Madeline, Jane et Celeste sont les trois héroïnes, chacune est mère, chacune a ses problèmes plus ou moins graves, chacune a ses secrets. Elles deviennent amies mais bientôt, le fils de Jane est accusé de violence sur une petite fille de sa classe. Les chapitres nous font entendre, en plus de celles de notre trio, les voix des autres parents de l'école, en tant que témoins du drame qui s'est déroulé à la fête de l'école, et ces "témoignages" nous donnent un bon aperçu de l'ambiance très "potins/ragots" de tout ce petit monde et de la promptitude au jugement des autres face à nos travers : effrayant !


Les qualités de ce roman sont les mêmes que dans "Le secret du mari" : une bonne histoire, des personnages attachants, de l'humour, des chapitres efficaces, un suspense intenable et un point de vue passionnant sur ce milieu "école/mamans" et la ribambelle de stress, de jalousie, et de minis conflits que ça engendre ...

J'ai donc passé un excellent moment de lecture, failli rater mon arrêt de train, éteint à regret ma lampe de chevet, pesté "mais quoi, il est déjà fini ?" - au bout des 400 pages, et, rebelote, je suis en train de le conseiller, de le prêter, .... bref, un très bon roman !


"Petits secrets, grands mensonges", Liane Moriarty, Albin Michel, 2016

mercredi 21 septembre 2016

"Missouris et les boutons de bois"



Reçu des éditions "à contresens", avec un gentil petit mot d'Elodie, voici un album qui a eu son petit écho chez nous, avec les premières dents qui tombent de Petit Loulou ! 


La quatrième :

Chaque nuit d’hiver, Missouris parcourt les forêts profondes et enneigées du Canada. Dans quel but me direz-vous ?
Eh bien simplement pour apporter une pièce d’or aux enfants qui ont perdu une dent de lait ! Mais cette nuit-là, en poussant la porte de la dernière chaumière, une surprise l’attend…
Générosité, amitié, entraide, sont au centre de ce conte. Sur une toile de fond classique, l'histoire de la «petite souris», l'auteur nous entraîne dans une aventure inattendue et pose cette question : quel est le poids des traditions face à la voix de notre coeur ?


"Missouris et les boutons de bois" se lit comme un conte, un conte qui nous vient du grand froid du Canada. Les petites souris transforment les boutons de bois en pièces d'or, qu'elles glisseront sous l'oreiller des enfants. Mais un soir, Missouris arrive dans une famille très pauvre, où le petit garçon est malade ... et là, tout va changer...


Petit Loulou , à qui j'ai demandé son avis en tant chroniqueur littéraire débutant, s'est exclamé : "Oh, c'était trop chouette, ce livre, maman ! Surtout la page où la petite souris se faufile pour aller chercher du sirop d'érable .... d'ailleurs, on pourrait en goûter ?" ;-)

Le texte est assez long et poétique, et s'adresse aux enfants à partir de 5 ans, à mon avis.
Les illustrations sont chaudes et colorées, et m'ont rappelé par moments un style un peu "dessin animé", qui plaît beaucoup aux enfants, même si ce n'est pas forcément le genre que je préfère personnellement.



Une très jolie histoire, sur l'entraide, et le don, sur l'amitié aussi, le conte de la "fée des dents" mais vu du Canada, avec une approche de l'histoire qui plaira beaucoup aux petits lecteurs.

J'écris ma chronique à côté de Petit Loulou, qui récite, de sa mémoire d'éléphant : "Dors, petit ange, dors ... fais de beaux rêves jusqu'à l'aurore ... dors petit ange, dors ... je prends ta dent contre de l'oooooor" (choupi, hein ??).


Merci aux éditions A contresens pour ce cadeau !

"Missouris et les boutons de bois", Lydie Lemaire Williams et Romain Russoniello, à contresens éditions, 2016


lundi 19 septembre 2016

"Soyez imprudents les enfants", Véronique Ovaldé

La quatrième : 
« Soyez imprudents les enfants », c’est le curieux conseil qu’on a donné à tous les Bartolome lorsqu’ils n’étaient encore que de jeunes rêveurs – et qui explique peut-être qu’ils se soient aventurés à changer le monde.
« Soyez imprudents les enfants », c’est ce qu’aimerait entendre Atanasia, la dernière des Bartolome, qui du haut de ses 13 ans espère ardemment qu’un événement vienne bousculer sa trop tranquille adolescence. Ce sera la peinture de Roberto Diaz Uribe, découverte un matin de juin au musée de Bilbao. Que veut lui dire ce peintre, qui a disparu un beau jour et que l’on dit retiré sur une île inconnue ? Atanasia va partir à sa recherche, abandonner son pays basque natal et se frotter au monde. Quitte à s’inventer en chemin. 
Dans ce singulier roman de formation, Véronique Ovaldé est comme l’Espagne qui lui sert de décor : inspirée, affranchie et désireuse de mettre le monde en mouvement.

Toute toute première fois que je lis Véronique Ovaldé (et ce ne sera pas la dernière, je viens de m’offrir Ce que je sais de Vera Candida), j'ai savouré ce roman foisonnant, à l'extrême inventivité (mais où va-t-elle chercher tout ça ?!), à l'écriture parfois lyrique et poétique, emplie de magie et de trouvailles, d'histoires à tiroirs, de secrets de famille et de légendes d'autrefois.

Atanasia est très attachante, et on se plaît à la suivre dans son enquête, elle et son cameraman (jolie trouvaille de l'auteur : Atanasia s'imagine en permanence suivie par un cameraman qui filme les scènes de sa vie en les sous-titrant, ce qui lui donne de la distance et une touche d'humour même dans les pires situations).



Le roman est découpé entre les pérégrinations d'Atanasia et les légendes sur la famille Bartolome, ce qui donne au livre un petit air de conte, tant ces légendes sont inventives et colorées, et remontent gaiement les siècles pour mieux nous fasciner.

J'ai énormément aimé donc, avec juste un petit coup de mou aux trois quarts du livre, où l'une de ces légendes m'a ennuyée et où j'ai trouvé à l'histoire quelques longueurs.

A part ce reproche, j'ai découvert avec bonheur un très bon auteur, pour cette première lecture de la rentrée littéraire! Un premier coup de coeur, pour ce roman généreux, qui sait définitivement ce qu'est une bonne histoire, servie avec une plume d'une rare élégance, et je m'empresserai de l'acheter quand il sortira en poche, et je vais le conseiller aux lecteurs de la bibliothèque !




"Soyez imprudents les enfants", Véronique Ovaldé, Flammarion, 2016

lundi 12 septembre 2016

"C'est difficile de laisser partir ceux qu'on aime" ...



Comme je n'avance pas beaucoup dans mes lectures (la faute à une semaine apocalyptiquement stressante, ces derniers jours), je vous présente aujourd'hui un superbe album, repéré au boulot et offert à Petit Loulou pour sa rentrée chez les grands de 1ère primaire !

Oscar est en vacances avec ses parents, son grand frère et sa petit soeur. Entre l'aîné qui nage loin dans cet océan qui le fait rêver, et la petite qui fait des pâtés, Oscar avance prudemment dans l'eau avec son ami, son compagnon d'aventures, son bateau rouge adoré.



Oscar et son bateau rêvent de sirènes, de trésors pirates, de dangereux requins, et, surtout, de s'aventurer au large. Mais ils sont trop petits, lui et son ami ...



Cet été, Oscar grandit. L'an prochain, il sera assez grand pour aller nager plus loin, chouette ! Mais son bateau ne va pas grandir, lui. Il va vieillir, s'abîmer .... Est-ce que ce n'est pas l'occasion, maintenant, de le laisser voguer au loin, pendant qu'il est encore beau et robuste, vivre toutes ces aventures ? Oui, mais laisser partir ce qu'on aime, cela demande du courage ...



Oscar va cependant prendre sa décision : il va rendre sa liberté à son ami, afin de lui éviter de vieillir et d'être abandonné dans un coin ...



Quel bel album !!! La palette de turquoises est splendide, les dessins sont magnifiques, et l'histoire est pleine de tendresse.

Petit Loulou réclame beaucoup cet album, et je sais déjà qu'il fera partie de nos trésors, de ces quelques livres qu'il gardera très longtemps dans son coeur.

A découvrir sans hésiter, c'est une nouveauté !


"Le bateau rouge d'Oscar", Jo Hoestlandt et Amandine Piu, éd. Père Castor, 2016

lundi 5 septembre 2016

"L'amie prodigieuse" n'a pas été le coup de coeur prévu ...



"L'amie prodigieuse", c'est ce bouquin qu'on voit partout en librairie, sur les blogs, dans le train, sur les plages cet été. Ce sont ces articles qui font état du mystère qui entoure l'auteur, Elena Ferrante, une italienne (ou un homme, qui sait ?) qui se cache derrière ce pseudo depuis des années, et dont le monde littéraire encense l'écriture, et se régale de cette aura de mystère.




J'ai commencé ce livre enchantée par la beauté de l'écriture : je ressentais tout, j'étais dans Naples, avec ses bruits et sa fureur, son linge étendu entre deux immeubles, ses cris de mama italienne, sa chaleur écrasante.

La description de l'enfance des deux héroïnes est merveilleuse, on se croirait dans un conte. Lila est entourée d'une aura particulière, et fascine autant son amie que les garçons, les profs, ou le lecteur.

J'ai donc adoré jusqu'au milieu du livre environ, où j'attendais que ça "décolle" un peu plus, sans résultat ... Le temps se traîne, et de toutes petites choses sont racontées, tout avance très lentement, et il ne se passe finalement pas grand-chose.

Ma lecture s'est ralentie et j'ai eu du mal à le terminer, alors que j'étais si enthousiaste au début, j'étais déçue ... Je m'attendais à un énorme coup de coeur et ce ne fut pas le cas.

J'avais déjà acheté le second tome, en grand format, tellement j'étais certaine d'adorer, mais plusieurs personnes m'ont dit préférer le deuxième volume, donc je vais le lire de toutes façons ;-) Ce tome raconte la vie de jeunes femmes des deux amies.

Juste un petit goût de déception donc, pour un roman qui en vaut la peine et qui bénéficie, il est vrai, d'une superbe écriture, mais qui m'a paru trop lent et trop long.

pardon pour le flou !



"L'amie prodigieuse", Elena Ferrante, Folio , 2014

dimanche 4 septembre 2016

Ma rentrée littéraire




Cette semaine, je pourrai ENFIN reprendre le blog !

Avec la rentrée de mes minis lecteurs, j'ai à nouveau du temps pour lire, et pour bloguer, je suis contente !

Mais qui dit rentrée dit évidemment rentrée littéraire aussi ! Mon tour en librairie a été très très sage, j'ai uniquement craqué pour "Petit secrets, grands mensonges", le nouvel opus de l'auteur du "Secret du mari", que j'ai adoré, dévoré, bref, un super souvenir de lecture.

Bien d'autres romans me tentent, bien sûr, mais j'ai le plus beau métier du monde, et j'ai donc pu embarquer quelques nouveautés dans mon sac en rentrant du boulot vendredi ! Je dois juste un peu me dépêcher de les lire, je ne voudrais pas priver nos lecteurs de toutes ces merveilles ...

J'ai donc chipé "Un paquebot dans les arbres", de Valentine Goby, "Soyez imprudents, les enfants", de Véronique Ovaldé, et le dernier Nothomb .... Notre Amélie nationale était un de mes auteurs favoris depuis ses débuts jusqu'à "Biographie de la faim", en 2004. Après cela, elle m'a perdue, je n'ai plus trouvé intérêt ni saveur à ses écrits, moi qui adore pourtant ses premiers romans ... Là, j'avais décidé de m'y replonger, mais je vous avoue que son roman m'est tombé des mains après 40 pages ...

J'attends également avec impatience le fameux "The girls", d'Emma Cline, dont je lis partout des critiques très élogieuses, et je suis tentée par le "Repose-toi sur moi" de Serge Joncour.

J'ai déjà pu lire en avant-première grâce à Babelio (et chroniqué ici) le roman de Leila Slimani "Chanson douce", que je vous recommande, on se prend une grande claque littéraire, avec ce roman dur, effrayant, mais fascinant et remarquablement bien écrit.

Le kids ne sont pas en reste, avec pas mal de jolies lectures à chroniquer ...


Demain, je reprends mon rythme "roman du lundi", et je publierai ma chronique sur "L'amie prodigieuse".

Voici donc un petit article du dimanche, un peu fourre-tout, pour dire le bonheur d'être en septembre, d'avoir des nouveaux livres et "des bouquets de crayons fraîchement taillés" (un bon point à qui saura reconnaître d'où vient cette phrase).

A bientôt !