mercredi 30 novembre 2016

Les crayons rentrent à la maison !



Après le fameux "Rébellion chez les crayons", des mêmes auteurs, qui est devenu un classique chez nous, un classique pour les animations en bibliothèque, bref, un livre qui marche à tous les coups, voici la suite !

Les crayons envoient donc à nouveau une série de cartes postales à ce pauvre Duncan ...

Ils ont été oubliés en vacances, sous le canapé, ou écrasés, ou mâchouillés, bref, ils ne retrouvent plus le chemin de la maison ...

C'est à nouveau très drôle et Petit Loulou adore et réclame ce livre quasi tous les soirs. Mention spéciale à crayon vert pomme, rebaptisé Esteban le Magnifique, qui fait beaucoup rire mon petit lecteur !



On est sur le même principe que le premier livre, les crayons se plaignent et écrivent des lettres rigolotes. La nouveauté consiste en des photomontages, illustrant les voyages et aventures des crayons, quand le premier album n'était illustré "que" par des dessins de coloriage.


C'est drôle, c'est coloré, c'est plein d'imagination, bref, un coup de coeur familial, et un album qui aura sûrement le même succès que le précédent ... Un moment de lecture entre humour et tendresse, qui ravit aussi bien l'adulte qui lit que l'enfant qui écoute ... et qui rappelle à Petit Loulou le premier volet des aventures des crayons (on alterne donc, entre les deux livres, chaque soir !).

Et sinon, je ne veux pas pinailler, hein, mais Petit loulou et moi on se dit depuis le début "m'enfin, ce sont des pastels !" (voilà, c'était la réflexion hyper profonde du jour).

Merci à Babelio et aux éditions Kaléidoscope, pour l'envoi !

Les crayons rentrent à la maison, Drew Daywalt et Oliver Jeffers, Kaléidoscope, 2016

lundi 28 novembre 2016

"Un goût de cannelle et d'espoir", Sarah McCoy


Ce livre-là, ça fait un bout de temps qu'il me tentait en librairie, ensuite, quand j'ai fini par l'acheter, il a passé plusieurs semaines dans ma PAL, à attendre sagement son tour.

La faute à la rentrée littéraire, aux nouveautés chipées au boulot et que je dois lire assez vite pour ne pas pénaliser les usagers de la bib' (oui, je suis une bibliothécaire modèle), mais pas seulement.

Dans ce contexte post attentats, mon hypersensibilité est un peu mise à mal. Je ne regarde déjà plus beaucoup les infos, j'ai arrêté de lire des polars plein de sang et d'horreur, mais je ne suis pas à l'abri d'une sombre connasse (pardon) qui trouve utile de poster sur Facebook des horribles photos de faits divers, et d'ainsi me traumatiser pour plusieurs jours. J'essaie de me préserver un peu, je fais l'autruche de temps en temps, j'évite mon ennemi Google Actualités et certains sites qui, alors que je veux juste savoir les grandes lignes de ce qu'il se passe dans le monde ou le dernier potin façon Voici, me mettent sous le nez des faits divers dégueulasses. La magie d'Internet, où l'on est au courant de toutes les horreurs du monde, qu'on le veuille ou non.

BREF, me direz-vous, je blablate, revenons à ce roman. De par son sujet, je l'ai évité un temps, de peur de me retrouver à pleurer dessus. Mais de quoi ça parle ?

La quatrième :

Allemagne, 1944.  Malgré les restrictions, les pâtisseries fument à la boulangerie Schmidt. Entre ses parents patriotes, sa sœur volontaire au Lebensborn et son prétendant haut placé dans l'armée nazie, la jeune Elsie, 16 ans, vit de cannelle et d'insouciance. Jusqu'à cette nuit de Noël, où vient toquer à sa porte un petit garçon juif, échappé des camps... 
Soixante ans plus tard, au Texas, la journaliste Reba Adams passe devant la vitrine d'une pâtisserie allemande, celle d'Elsie... Et le reportage qu'elle prépare n'est rien en comparaison de la leçon de vie qu'elle s'apprête à recevoir.


Divisé entre les deux époques, 1944 et 2007, entre l'Allemagne nazie et le Texas, ce roman fait bien sûr penser à celui de Tatiana de Rosnay, "Elle s'appelait Sarah", qui lui, traitait de la rafle du Vél d'Hiv, et qui m'a laissé de grands souvenirs de lecture ...

Je me suis laissé emporter par "Un goût de cannelle et d'espoir", par Elsie et son courage, avec cet enfant juif qu'elle cache, et j'ai aimé lire une histoire qui, finalement, se passe du point de vue d'allemands contemporains du nazisme, qui ne se rendent pas compte de ce qu'il se passe dans les camps, et qui finissent par craindre davantage leurs compatriotes S.S. que ces Alliés dont ils sont censés être les ennemis. Les chapitres se déroulant en 1944 sont passionnants, mais, hélas, ceux qui se passent en 2007 paraissent bien fades à côté et le personnage de Reba ne m'a pas paru suffisamment attachante. Ses déboires sentimentaux ne m'ont guère passionnée, et j'étais pressée de changer d'époque et de chapitre. Malgré un parallèle intéressant entre les juifs de 1944 et les immigrés clandestins des USA, via le petit ami de Reba, les chapitres de 2007 ne m'ont pas paru aussi bons ...

Reba rencontre Elsie au Texas, et elles deviennent amies, mais le résumé, qui laissait entendre que "le reportage qu'elle prépare n'est rien en comparaison de la leçon de vie qu'elle s'apprête à recevoir" m'a laissée sur ma faim, car Elsiene révèle rien de son histoire, ou à peine. Je pensais que Reba allait connaître les détails de la vie Elsie, mais non, elles papotent, elles mangent des pâtisseries, et c'est tout à la fin, en quelques lignes, que Reba apprend un peu de l'histoire tragique que le lecteur a passé 500 pages à découvrir. Du coup, où elle la "leçon de vie" ? Ou alors, j'ai loupé quelque chose ?

C'est donc, pour une fois, un avis en demi-teinte, sur ce blog ...

Je ne chronique pas tous les livres que je lis, et je ne vois pas l'intérêt de vous parler de ceux que je n'ai pas aimés : mon but ici est de faire découvrir de bons romans, anciens ou récents, peu importe, tant que je les ai aimés.

"Un goût de cannelle et d'espoir" a été une bonne lecture, mais me laisse clairement sur ma faim, je m'attendais à beaucoup mieux en ce qui concerne les chapitres au présent, à plus de profondeur en fait ...

L'avez-vous lu ? Je suis curieuse de connaître vos avis !


"Un goût de cannelle et d'espoir", Sarah McCoy, Pocket, 2015 




vendredi 25 novembre 2016

{Sweet Friday} : Rebecca Cobb


J'ai deux illustratrices préférées, en jeunesse : Geneviève Godbout et Rebecca Cobb.

Je vous présente aujourd'hui quelques illus de Rebecca Cob qui a un talent fou ! J'adore la douceur, les couleurs, la poésie qui se dégagent de ses dessins, ainsi que le petit côté "vintage" ...

En cliquant sur les couvertures, vous retrouverez mes chroniques déjà publiées (à l'exception de "Il a neigé !" qui vient de sortir et que Petit Loulou recevra à Noël ....).

extrait de "Guirlande de poupées"

"Au revoir maman"

"Tante Amélie"

"There's an owl in m towel"

"Guirlande de poupées"

"Le mystère"









mercredi 23 novembre 2016

La petite boutique des objets perdus



Mara tient une petite boutique d'objets perdus : vélo, peluche, chat, ballon, tout et n'importe quoi peut s'y retrouver, et attendre des heures, des jours ou parfois des années le retour de son propriétaire.




Mara a toujours le mot ou le sourire pour réconforter ceux qui poussent la porte de sa boutique, en quête d'un objet, d'un souvenir. Mais Mara aussi a perdu quelque chose d'important : ses parents ont disparu dans un tremblement de terre, des années auparavant ...

Un jour, une dame entre à la boutique et lui tend un drôle d'objet trouvé ...


"Je me demande comment on vit quand on a perdu son coeur, chuchote la vieille dame en sortant.
Et pour une fois, Mra n'a pas envie de le rendre, cet objet étrangement familier, mais plutôt de le garder contre elle.

Et tiens, justement, un homme entre dans la boutique : il a perdu quelque chose d'important. Et c'est le coeur de Mara qui se met à palpiter très fort ...


Quelle bel album ! Et quelle jolie idée que cette boutique des objets perdus ...

Sur le thème des émotions liées à la perte, Agnès de Lestrade signe un texte tout en douceur, tandis que Sébastien Cherret l'illustre avec poésie.

Petit Loulou a beaucoup réclamé cet album, mais s'est effrayé de la partie où Mara perd ses parents dans un tremblement de terre ... Elle retrouve son papa à la fin de l'histoire, et Petit Loulou, automatiquement, me dit : "et sa maman ?!". Alors, j'ai un peu brodé ... J'ai dit qu'elle les attendait à la maison ...

Au final, le lecteur est face à une histoire tout en sensibilité qui en dit long sur les choses importantes,  le sentiment de perte, la joie des retrouvailles, par le biais des petits objets de la vie quotidienne, et de dessins tendres et colorés.




La petite boutique des objets perdus, Agnès de Lestrade et Sébastien Cherret, Alice éditions, 2016

lundi 21 novembre 2016

"Ce que je sais de Vera Candida", Véronique Ovaldé



Deuxième roman que je lis de Véronique Ovaldé, celui-ci est son plus connu, qui a reçu trois prix,


La quatrième :

Quelque part en Amérique du Sud, dans l’île de Vatapuna ou à Lahomeria, trois femmes d’une même lignée semblent prédestinées à connaître le même sort : mettre au monde une petite fille et être forcée de taire à jamais le nom du père. 
Elles se nomment Rose, Violette et Vera Candida. Ce sont des femmes éprises de liberté mais enclines à la mélancolie, des femmes téméraires mais sujettes aux fatalités propres à leur sexe. Chacune à sa manière se bat pour faire honneur à ce qu’elles sont : des mères affranchies, bien décidées à se choisir elles-mêmes leur destin.


J'ai beaucoup apprécié cette lecture, qui m'a fait l'effet d'un véritable conte : une île imaginaire, la jungle, la lignée de femmes, ...

J'ai retrouvé l'écriture un peu lyrique qui m'avait plus dans " Soyez imprudents, les enfants" 
et j'ai adoré l'impression d'être plongée dans un imaginaire foisonnant et très riche, car Véronique Ovaldé est une excellent conteuse d'histoires, son imagination paraît sans limites.

Vera Candida m'a beaucoup touchée, de même que Rose, sa grand-mère. Elles font partie de ces personnages qui restent en mémoire longtemps, et le roman est passionnant de bout en bout, sans temps mort, même si j'ai plus apprécié la première partie, avant le départ de Vera Candida.

Un excellent moment de lecture !

Un roman qui nous sort de la grisaille quotidienne et nous fait rêver, c'est tout à fait ce dont on a besoin ces temps-ci, non ?



Ce que je sais de Vera Candida, Véronique Ovaldé, J'ai lu,  2009

vendredi 18 novembre 2016

{Sweet Friday} : trésors de librairie #1


Cette nouvelle rubrique du Sweet Friday me permet de vous montrer mes achats et trouvailles, c'est même la rubrique parfaite pour cela !

Or donc, je suis une big fan de Pêle-Mêle, la librairie d'occasion. Et quand j'y fais un tour, je ne reviens jamais les mains vides, mais remplies de trésors, parfois recherchés depuis longtemps, comme ce DVD du tout dernier concert de Jean-Jacques Goldman, que j'aime d'amour depuis, quoi, mes 8 ans ? !

Si j'avais su que c'était le dernier concert de JJg de ma VIE (je n'espère plus qu'il revienne) ...

J'ai même converti Petit Loulou, qui adore, qui réclame ses chansons et qui me dit parfois, tout tristounet "mais pourquoi il veut plus chanter, Jean-Jacques Goldman, maman ? et pourquoi je peux pas aller à son concert ?". Ah, ça ....




Autres trésors : ce roman paru récemment et dont j'encadrerais bien la couverture, si jolie, et un album que je ne connaissais pas du tout, sans texte, d'une beauté à couper le souffle ...



On continue avec deux petits romans "no prise de tête", car j'ai parfois envie de légèreté ...


Et j'ai fait le plein de chouettes "premières lectures", que je garde pour plus tard (j'ai quelques livres déjà prêts, pour quelques fêtes à l'avance, oui, oui).


Le dernier trésor, j'ai hésité : ça fait un peu bébé, Winnie, non ? Et puis, je me suis rappelé que ma Mini Louloute n'a même pas 4 ans, et que moi, à presque 33, je suis encore fan de Bourriquet et de ce râleur de Coco Lapin ! C'est un gros recueil bien épais, avec plein d'histoires à bouquiner.

Voilà, voilà, pour ce Sweet friday, le premier volet de mes "trésors de librairie" ;-)

mercredi 16 novembre 2016

"Tu lis, je lis" : une collection à lire à deux, pour les apprentis lecteurs


Petit Loulou va bientôt fêter ses 6 ans et j'essaie, petit à petit, de lui proposer d'autres lectures que les albums, si merveilleux soient-ils.

J'ai découvert il y a quelques temps une collection géniale pour les enfants qui apprennent à lire, chez Bayard, il s'agit de "Tu lis, je lis : mes premiers romans à lire à deux".

Ce sont de tout petits romans d'une trentaine de pages, très aérés, très attractifs, et qui se lisent donc à deux : un adulte lit le texte en noir, et l'enfant lit les petites phrases en rouge, dès qu'une tête de personnage apparaît !

Certains mots sont expliqués sur le rabat du livre et cette collection s'adresse aux apprentis lecteurs, dès le CP.

Ici, on a en lu quelques-uns, et le chouchou incontesté est ce titre, que mes enfants adorent hurler "Oh, crotte, encore des carottes !" (avec une intonation désespérée, et le volume au maximum, puis ils rigolent comme des tordus).

C'est donc l'histoire d'un petit lapin, Malo, qui se rebelle un beau jour devant son frigo et ses placards, remplis de tout et n'importe quoi, mais TOUJOURS aux carottes.


Malo refuse son petit déjeuner et son repas de midi que maman a préparé (carottes, carottes), et part à l'école le ventre vide .... Heureusement, les copains sont là, soit pour vanter les mérites des carottes (pfff), soit pour filer leur goûter à Malo (miam).


Mais notre petit lapin va vite se rendre malade ....

Vous l'aurez compris, c'est super chouette à lire, et les enfants adorent. Ici, Petit Loulou est tout juste entré chez les grands depuis septembre et donc ne lit pas encore autre chose que "les, la, le, dans" etc, mais pour les enfants un peu plus avancés en lecture, cette collection est parfaite.

On adore le format, les couleurs vives, le principe de lire à deux, le petit prix (environ 5 €).

Une des meilleures collections de premières lectures sur le marché, d'après mon humble avis (d'ailleurs, j'en commande tout plein, avec mes collèges, pour la bibliothèque !).


"Oh crotte, encore des carottes !", Mr Tan & Aurore Damant, Bayard, (Tu lis, je lis), 2015

lundi 14 novembre 2016

"Mères anonymes", pour toutes celles qui galèrent ...




Encore une Bd, en ce lundi, avec "Mères anonymes", LA bande dessinée déculpabilisante !

En tant que maman de deux enfants en bas âge, je peux vous dire que oui, c'est merveilleux, et que certains jours, OUI, j'en chie (grave).

Je me jette donc avec avidité sur toute fiction dans laquelle je peux projeter mes (tout petits) malheurs, c'est-à-dire mon lot de colères, crises, hurlements, doutes, pleurs et remises en question quasi quotidiennes.

Dans cette Bd, nous suivons donc quelques mamans débutantes qui galèrent, quel que soit l'âge de leur progéniture, et qui se rencontrent, façon "alcooliques anonymes".

Et c'est très drôle !




Drôle et à la fois profond, car on aborde ici quelques aspects de la maternité qui font réfléchir, comme cette mère qui se dissocie littéralement: d'un côté la maman poule aux petits soins, de l'autre la femme qui s'en fout de tout, qui la joue cool ...

Ou celle qui, en cas de crise, se réfugie dans un lavomatic, pour se calmer, et apaiser son enfant ...




Régulièrement, les mères anonymes se prennent en pleine figure les affiches façon Paris Match ou Gala, avec cette c.... de Monica, vantant sa "maternité si facile et épanouie", et confrontant son teint frais et sa taille de guêpe aux cernes et aux vergetures des mamans du groupe.





Attention, ce n'est pas une Bd qui joue sur la vague des "mères indignes", pas du tout. Il s'agit ici de raconter les faiblesses, les mauvais jours, les difficultés et parfois le désespoir des mères, et je pense que beaucoup s'y retrouveront, et que cela leur fera du bien.

J'ai dévoré cette Bd d'un trait, riant, me reconnaissant ici ou là, savourant les dessins de Magali Le Huche (la maman de Jean-Michel le Caribou, dans un autre genre, dont Petit Loulou est grand fan).

Je rêverais bien moi aussi d'un groupe de mères anonymes de temps en temps ....


"Mères anonymes", Gwendoline Raisson & Magali Le Huche, Dargaud

vendredi 11 novembre 2016

{Sweet Friday} : Ma soirée chez Alice Editions

Les superbes calendriers et tote bag reçus (oui, j'ai trop de chance)

A côté de mes chroniques romans et albums, j'ai parfois envie de me laisser aller à du pur papotage, sur les auteurs et livres qui me font envie, ou vous montrer mes derniers craquages, partager une vidéo, une chanson, une citation, une photo, bref, du bla-bla, que je ne sais pas où caser.

J'ai donc pensé à vous proposer un nouveau rendez-vous, le vendredi (bon, si je n'ai pas le temps ou l'inspiration tous les vendredis, pardon d'avance), avec un billet plus léger, histoire de bien finir la semaine !

On commence ce vendredi avec quelques photos des albums que j'ai reçu lors de la soirée organisée par la maison d'édition Alice Jeunesse, pour leurs 15 ans, et à laquelle j'étais invitée (ô gloire !).

Alice est une maison d'édition belge, qui édite des albums (splendides) et des romans pour les jeunes, des premiers lecteurs aux grands ados. J'ai la chance d'avoir un partenariat avec eux et de pouvoir vous parler de leurs albums, qui sont souvent magnifiques, autant par les illustrations que dans les thèmes, parfois difficiles.

J'ai ainsi pu, lors de cette soirée, échanger avec quelques auteurs-illustrateurs dont j'apprécie le travail, et repartir avec plein de livres à chroniquer ! Je vous les montre déjà, mais sachez que j'approfondirai chacun d'entre eux dans mes chroniques futures.


Un thème difficile justement, c'est le cas de cet album "Pourquoi tu pleures ?" de Maud Roegiers, qui aborde la question de la mort et du deuil .... Mais je suis repartie également avec "La princesse qui pète", album beaucoup plus léger et drôle, que j'ai hâte de lire à ma mini princesse à moi ;-)



Deux livres m'ont fait de l'oeil également : "Ouvre-moi", de Muka, un très bel album au couleurs vives, et "Frisouille ou l'histoire du chien qui n'aimait pas son nom", de Jean-Michel Mazurie, qui fera rire aux éclats mes petits lecteurs, avec son chien râleur !


Et enfin, je suis repartie avec un album du duo Ian De Haes & Charlotte Bellière, qui ont déjà signé plusieurs albums magnifique (dont mon chouchou "Imagine"). "La petite vieille du rez-de-chaussée"Cet album est un de mes "classiques" lors des animations avec les classes à la bibliothèque. Il est empreint de douceur, d'humanité et d'humour !

Une superbe soirée, avec des rencontres, des livres, et l'envie de vous faire découvrir ces petites merveilles très vite !

mercredi 9 novembre 2016

"Flip et Flap cherchent un trésor", un superbe album automnal !


En ce mercredi tout plombé par les résultats de l'élection aux USA, un peu de douceur et de chaleur, avec un album juste magnifique, aux couleurs chatoyantes de l'automne ....

Je vous ai mis tout plein de photos pour vous montrer la beauté de ce livre ...

Flip et Flap, deux frères ratons laveurs, viennent de perdre leur Grand-papa, qui leur a laissé un trésor à chercher dans la forêt ...



Les voilà partis !  Ils traversent la forêt, la carte à la main, et font de jolies rencontres ... Un écureuil et un hérisson (coup de coeur pour le hérisson trop mimi !)



Mais aussi un petit renard ...



Et un cerf majestueux, qui les conduira au trésor tant convoité ...



Flip et Flap vont bien sûr gagner des amis tout au long de leur quête, mais au fait, ce trésor, c'est quoi ? De l'or ? Je ne vous dévoilerai pas ce secret, vous le saurez en lisant cet album magnifique, que Petit Loulou a adoré ! Les illustrations sont belles à tomber, les couleurs orangées en font un de ces albums d'automne que j'affectionne tant, les personnages sont adorables et la morale est très belle ...

Un coup de coeur de toute la famille !


"Flip et Flap cherchent un trésor", Roxane Tilman et Axelle Vanhoof, éd. Circonflexe, 2016

lundi 7 novembre 2016

"La différence invisible", une jolie BD sur le syndrome d'Asperger


Après une semaine de repos (forcé) pour le blog, suite aux vacances scolaires (et à mes deux petits lutins excités par Halloween et dopés au sucre), me voici de retour avec, pour une fois, une BD.

Je ne lis pas souvent de BD (ou alors Jojo, j'ai un faible pour Jojo, je trouve ça trop choupi), mais j'ai vu celle-ci passer au boulot et elle m'a interpellée.

Marguerite est une jeune femme presque comme les autres. Elle a un emploi, un copain, un chat, un appartement. Mais Marguerite est hypersensible à tout, aux bruits, aux lumières, et a besoin de suivre ses rituels pour se sentir bien. Un imprévu l'affole, une soirée en société la terrifie, elle ne comprend pas les blagues de ses collègues et aime manger seule avec son livre ou sa musique. Le second degré, les codes sociaux, lui échappent pourtant elle n'a pas de déficience intellectuelle. Son petit ami se lasse du besoin de solitude de Marguerite et ses amis ne la comprennent pas.




Marguerite découvre, après quelques recherches et essais infructueux de psys, qu'elle souffre du syndrome d'Asperger.




Elle se sent soulagée d'être reconnue dans sa différence, et rencontre des gens comme elle, ainsi qu'un bon psy (enfin) capable de l'aider. Elle va ainsi suivre un cheminement et faire le tri dans sa vie, afin de mieux vivre avec sa "différence invisible".

Les couleurs de la BD sont sombres, du noir et blanc, du gris, comme pour exprimer la morosité de Marguerite et son désespoir, puis, au fil de son cheminement, les couleurs apparaissent, d'abord par touches, puis envahissent toutes les cases vers la fin, lorsque Marguerite s'accepte et apprend à vivre avec sa particularité.

L'auteur a adapté sa propre histoire et la BD, en plus de nous toucher via Marguerite, s'attache à nous informer sur cette maladie peu connue et fort mal détectée : à la fin, quelques pages font le point, sous forme de questions-réponses, sur ce syndrome.

Marguerite est très attachante et j'ai adoré me plonger dans son histoire, lue d'une traite, et qui m'a beaucoup éclairée sur ce syndrome, sur lequel, comme nous tous, j'avais pas mal de préjugés.

Je vous conseille donc la lecture de cette petite perle, dont on parle baucoup sur les blogs, et qui vaut grandement la peine !

"La différence invisible", Mademoiselle Caroline et Julie Dachez, éd. Delcourt, 2016

samedi 5 novembre 2016

Lettre à Line, Amélie Billon



Line et Louise étaient les meilleures amies du monde, jusqu'à l'adolescence, où Louise a pris ses distances avec cette amie peu sûre d'elle, solitaire, sujette aux moqueries des autres élèves. 

Louise prend la plume, adulte, et écrit une lettre à Line pour lui demander pardon de n'avoir rien vu, de ne pas l'avoir aidée. Car Line se débattait avec un mal dont on ne dira jamais le nom, un mal qui la rongeait à petit feu, et qui s'ajoutait au harcèlement dont elle était déjà victime ...

Ce roman très court, adressé aux adolescents, se lit vite et avec la gorge serrée. A la fois complice de Louise et en empathie avec Line, le lecteur assiste aux regrets et aux remords de la seule survivante de cette amitié. 

Avec en filigrane les thèmes très durs du harcèlement et de l'anorexie adolescente, le roman a su me toucher, happée dès la première page de cette lettre à Line. S'adressant aux adolescents, le texte saura les interpeller, et pourrait sans souci faire l'objet d'une lecture en classe, et d'un débat. Un excellent roman sur des thèmes difficiles ....


"Lettre à Line", Amélie Billon, Alice éd. (collection Tertio), 2015

Merci à Alice éditions pour l'envoi ;-)